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Lifeguard

: Ripped and Torn



sortie : 2025
label : Matador
style : Rock noisy / Post-punk

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Tracklist :
1/ A Tightwire 2/ It Will Get Worse 3/ Me and My Flashes 4/ Under Your Reach 5/ How to Say Deisar 6/ (I Wanna) Break Out 7/ Like You'll Lose 8/ Music for 3 Drums 9/ France And 10/ Charlie's Vox 11/ Ripped + Torn 12/ T.L.A.

Ça y est, la relève d'une certaine jeunesse sonique est assurée. Pas forcément celle de Sonic Youth stricto sensu, mais celle d'au moins quelques unes de nos vieilles amours adolescentes concernant un rock disons oblique et bien pêchu qui irait de Unwound aux artistes du label Dischord dans sa veine emo-core qui groove (Fugazi, Q and not U, Hoover...) tout en passant par la scène noise de Chicago, ville dont provient justement ce jeune trio déjà plein de ressources. Les indicateurs sont en tout cas au vert lorsque l'on apprend que l'un des membres de Lifeguard est le fils de Brian Case (FACS, Disappears), qu'un autre est le petit frère de Penelope Lowenstein de Horsegirl dont on vous a déjà dit tant de bien, et que l'album en question est signé chez la valeur sûre Matador. Le label avait précédemment réuni deux excellents EP du groupe à écouter sans modération – Crowd Can Talk (2022) et Dressed in Trenches (2023) – et on peut affirmer qu'il reste encore aujourd'hui un redoutable dénicheur de nouveaux talents en matière d'indie-rock (Water From Your Eyes il y a deux ans). Bref, ça y est, la relève est là et ça nous manquait un peu en cette période interminable de revival post-punk légèrement ramollie ces derniers temps.

Avec ce deuxième album, Lifeguard s'éloigne en partie de ses influences post-hardcore pour confectionner des chansons punk avec la double volonté paradoxale d'à la fois plaire et déplaire. En effet, si Ripped and Torn est une œuvre majoritairement plus axée sur les mélodies (It Will Get Worse), celle-ci est également plus poil à gratter dans son traitement sonore. L'album aurait d'ailleurs été enregistré en mono, volontairement et salement, ce qui lui donne parfois des allures lo-fi de vieilles cassettes des Cleaners From Venus, même si l'on baigne plutôt ici dans un croisement entre le post-punk des premiers Mission of Burma, la pop bruitiste de Women et les expérimentations industrielles de This Heat. Les rythmes survitaminés du batteur Isaac Lowenstein sont toujours impeccables, parfois obsédants quand il le faut; les cordes de guitare de Kai Slater sont acérées à l'excès et au bord de la cassure; la basse d'Asher Case assure les fondements du trio; quant aux voix de ces deux derniers, sans trop que l'on sache qui des deux chante quoi, elles réjouissent par le vent de fraîcheur qu'elles apportent à des morceaux délicieusement brinquebalants. On sort de l'écoute de ce merveilleux Ripped and Torn avec l'intime conviction que ces trois jeunes pousses sont des herbes folles qui sauront à l'avenir nous enchanter et nous surprendre.

Chroniqué par Romain
le 27/06/2025

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