Accueil | dMute

Thurston Moore

: Flow Critical Lucidity



sortie : 2024
label : The Daydream Library Series
style : Indie-Rock / Psyché

Tracklist :
01/ New In Town 02/ Sans Limites 03/ Shadow 04/ Hypnogram 05/ We Get High 06/ Rewilding 07/ The Diver

Logiquement interrompue après le divorce de son couple fondateur Kim Gordon / Thurston Moore il y a treize ans, l'aventure Sonic Youth continue toutefois de souffler sur les braises d'un feu qui ne s'est jamais totalement éteint via les excursions solitaires de ses anciens membres. Et cette année fut fructueuse puisqu'après l'expérience radicalement bruitiste de Kim Gordon sortie en début d'année (The Collective), voici que Thurston Moore nous offre de son côté l'un de ses meilleurs crus depuis Demolished Thoughts (2011).

Comme la plupart des albums solo du new-yorkais depuis l'excellent Psychic Hearts (1995), ce nouvel album ne brille pas forcément par son songwriting mais plutôt par sa capacité à nous enivrer au travers de ritournelles obsédantes dans lesquelles on retrouve ses guitares si particulières. Loin de la trangression auditive de son ex-compagne, Thurston Moore poursuit quant à lui une forme "classic rock" plus enlevée (Hypnogram) qu'il avait parfois su injecter dans les derniers albums de Sonic Youth, sur Murray Street (2002) et surtout Sonic Nurse (2004) qui devait d'ailleurs être à la base l'un de ses albums solo avant d'être réarrangé par le groupe. Flow Critical Lucidity franchit même par instant le cap d'un certain psychédélisme doux plus accueillant que jamais.

D'aucuns parleront de rockeur fatigué voire ronronnant mais lorsque l'énergie et l'inspiration d'antan sont en berne, l'intérêt doit se jouer ailleurs et c'est peut-être là tout le charme de ce Flow Critical Lucidity qui réveille nos sens par d'autres voies et par une certaine force tranquille. L'album rappelle d'abord à notre mémoire les compositions troublées et dissonnantes de A Thousand Leaves et NYC Ghosts and Flowers à la fin des années 90 (New In Town, Shadow) mais nous surprend aussi en louchant vers le down-tempo incantatoire de Swans (We Get High), en évoquant le groove de Beck (Rewilding) ou encore en nous émerveillant de ses quelques ornements cristallins (Sans Limites dans laquelle apparaît discrètement la chanteuse Laetitia Sadier de Stereolab, l'aérienne The Diver clôturant sereinement l'album).

Si Flow Critical Lucidity n'est pas un grand disque, c'est déjà un très beau disque affectif qui fait son chemin et qui sait ne serait-ce qu'un peu raviver la flamme de Sonic Youth. Rien que pour cela, il est essentiel.



Chroniqué par Romain
le 26/09/2024

Partager cet article :






A lire également sur dMute :
The Collective
(2024)
Matador
Electro-Noise / rock arty
Live in Brooklyn 2011
(2023)
Silver Current Records
Indie-Rock / No Wave
Hell Gate
(2023)
La Belle Brute
Improvisation libre / No Wave
No Home Record
(2019)
Matador
Experimental / rock arty / noisy rock
Blog
L'Oldie de la semaine
NO NEW YORK (1978)
Murray Street
(2002)
Polydor
Rock
Rather Ripped
(2006)
Geffen
Rock expérimental
Sonic Youth (1981) reissued
(2006 / 1981)
Geffen
Rock expérimental
Koncertas Stan Brakhage Prisiminimui
(2006)
SYR
Musiques improvisées / Rock bruitiste



0 commentaire
Laissez un commentaire
Nom (obligatoire)
Mail (ne sera pas publié) (obligatoire)
Site web (facultatif) Recopier le code ci-dessous (obligatoire)



dim. 03/11 - Chronique
Alan Lamb - Night Passage
mar. 22/10 - Chronique
The Necks - Bleed
dim. 20/10 - Blog
Perspectives Musicales #7
ven. 18/10 - Chronique
Cosmopaark - Backyard
sam. 12/10 - Chronique
Chat Pile - Cool World
 newsletter : 
ok





Equipe/Contact  |  Partenaires  |  Présentation  |  Crédits  |  Newsletters