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Vince Staples

: Dark Times



sortie : 2024
label : Def Jam
style : Hip-hop

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Tracklist :
01/ Close Your Eyes And Swing 02/ Black&Blue 03/ Government Cheese 04/ Children's Song 05/ Shame On The Devil 06/ Étouffée 07/ Liars 08/ Justin 09/ "Radio" 10/ Nothing Matters 11/ Little Homies 12/ Freeman 13/ Why Won't the Sun Come Out?

Vince Staples est l’anti Kanye West par excellence. Deal With It. Nous aurions pu nous contenter de ça en introduction, ou peut-être même en faire l’unique phrase de cette chronique. Mais bon, nous supposons tout de même que vous n’avez pas cliqué pour ça et qu’il vous faut quelques arguments. Voyons donc ça ensemble, le temps de lancer ce Dark Times et ses 13 chansons.

Sixième opus pour le ‘’V’’ donc, comme personne ne l’appelle dans le milieu, démontrant tout son savoir faire depuis sa première livraison en 2014. A cette époque, le ‘’Ye’’, comme certains l’appellent quand même dans le milieu, venait de sortir Yeezus, dernier bon album de sa discographie. Coïncidence ? Peut être, peut être pas. Le parallèle n’est pas innocent, bien évidemment, puisque tout ou presque oppose les deux artistes. Le parcours, l’ambition, la démarche artistique, le ‘’personnage’’. Et c’est bien pour cette raison que nous nous permettons cette analogie, curieux de ce qui amène l’un à être connu mondialement, ne serait ce que pour ses frasques, et l’autre à rester plus confidentiel.

Car en ce qui concerne Vince Staples, le ‘’V’’ pour rappel, tout est là. Aujourd’hui plus que jamais, mais sûrement moins que demain au vu de sa marge de progression et d’inventivité, le natif de Long Beach en Californie propose une œuvre cohérente, profonde, quelque peu absurde parfois même. Riche de nuances, allant autant chercher des vibes old school que des petits trésors d’inventivité sonore et visuelle, le travail du bonhomme force le respect par ce que nous considérons être jusque là un pur sans fautes. Ceci étant dit, parlons enfin plus précisément de Dark Times.

Faisant suite à Ramona Park Broke My Heart, il permet de retrouver quelques uns des collaborateurs habituels de Vince, tels que Michael Uzowuru par exemple, qui était là au tout début de la carrière du rappeur. Peut-on y voir une volonté de retour aux sources ? Ce n’est pas totalement faux, bien que ce minimalisme des premiers jours a toujours été une constante du son, d’autant plus depuis l’éponyme sorti en 2021. Et quand nous voyons le flow parfait de Black&Blue ainsi que son refrain forçant au décollage, nous ne pouvons qu’apprécier la proposition.

La rondeur du son, évidente composante du style West Coast, se voit enrichie de la traditionnelle dose d’étrangetés hypnotiques présente depuis le premier album. Les dissonances surprennent au premier abord puis se laissent absorber sans mal, comme si de rien n'était. Shame On The Devil incarne bien cet esprit, lent mais précis, nonchalant mais profond, détaché mais saisissant. Juste derrière, Etouffée réveille le corps le temps d’un boom bap suspendu, d’un refrain impeccable, et d’un flow d’une maîtrise absolue.

Cardo, très chouette producteur ayant bossé avec Drake ou Kendrick Lamar, offre avec "Radio" un belle piste dans laquelle Vince développe son phrasé avec aisance. La mélodie reste en tête, et introduit assez parfaitement Nothing Matters et ses quelques notes de piano sur fond d’instru lointaine et bruitiste. Quelle parfaite manière d’aller vers la fin de l’album, et ce n’est pas le très dansant Little Homies qui va nous contredire ! Une fois le dernier morceau terminé, les faits sont là, à portée de mains : il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Vince Staples confirme une fois de plus qu’il fait partie de la deuxième catégorie. Discret, mais toujours présent pour présenter son art de la meilleure des manières, il ajoute une pierre de plus à l'édifice parfait que devient sa discographie. De quoi laisser songeur pour la suite…



Chroniqué par Domino
le 02/06/2024

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