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The Necks

: Unfold



sortie : 2017
label : Editions Mego
style : Jazz transcendental

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Tracklist :
Rise
Overhear
Blue Mountain
Timepiece

Si The Necks nous a habitué par le passé à des albums pour la plupart constitués d'une oeuvre-monde solitaire, hors des genres, hors du temps et avoisinnant souvent une heure de jazz dit "transcendental" pour l'effet recherché, le trio australien a livré par ailleurs quelques albums aux compositions plus concises tels les excellents Chemist en 2006 et Mindset en 2011. Unfold, nouvel opus qui a été distribué dans un format 2xLP uniquement, fait partie de cette deuxième famille et se compose de 4 morceaux entre 15 et 22 minutes remplissant chacuns une face de vinyle non numérotée, laissant ainsi au soin de l'auditeur l'ordre de son propre tracklisting.

Si l'idée d'un album à la forme maléable à constituer et reconstituer selon nos choix est assez belle, il semblerait que son intérêt reste secondaire face à des compositions fonctionnant plutôt comme des blocs isolés les uns des autres tels des mondes clos n'obéissant qu'à leurs propres règles. The Necks délaisse ici son attirance pour les longs voyages immersifs aux motifs quasi cinématographiques – les fascinants Open (2013) et Vertigo (2015) pour ne citer que les plus récents – au profit de compositions mettant en valeur l'aspect live de ce trio si particulier. Particulier car celui-ci fonctionne a contrario de ce que l'on peut attendre d'un groupe, soit unir voire unifier les instruments via une force centripète afin de former une entité cohérente à l'objectif commun.

Chez The Necks, cet objectif serait plutôt de désunir l'ensemble pour ensuite réorganiser les fragments épars selon une logique d'équilibre. Équilibre tout d'abord entre mouvement et stagnation, équilibre surtout entre "improvisations chacun de son côté" et "construction à trois". C'est dans la recherche de ces équilibres fragiles que The Necks déploie toute la richesse de sa musique. Et si les australiens offrent quelques morceaux agréables quoique légèrement en roue libre (Rise, Overhear), c'est lorsque le piano aventureux de Chris Abrahams, les percussions éparpillées de Tony Buck et la basse lourde de Loyd Swanton exercent une force centrifuge sur des compositions écartelées que le trio devient passionnant. Timepiece, sommet de ce bel album singulier mais peut-être mineur dans la discographie des australiens, en est le meilleur exemple.



Chroniqué par Romain
le 15/06/2017

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