Avec Lawrence English, on reste encore et toujours dans le haut du panier de ce qui peut se faire au rayon "drone ambient", soit cette musique grondante et méditative pouvant autant fasciner qu'ennuyer selon le talent des artistes concernés ou tout simplement notre disponibilité du moment pour ce type d'immersion. On retrouve ici l'australien via cette œuvre de commande ayant offert aux nouveaux visiteurs du bâtiment Naala Badu de la Art Gallery de Sydney un environnement sonore pendant toute l'année qui a suivi son inauguration en 2022.
Even The Horizon Knows Its Bounds ("Même l'horizon connaît ses limites") est une longue pièce se voulant pour cette occasion plus accueillante et enveloppante que certaines compositions rugueuses parsemant les derniers œuvres de Lawrence English (les sombres Wilderness of Mirrors et Cruel Optimism). L'album n'est pas sans rappeler son magnifique album Kiri No Oto (2008) mais dans une version qui serait alors dénuée de field recordings; ne resterait alors que ce brouillard sonore épais dans lequel on navigue à vue tout en se laissant surprendre par les quelques apparitions magiques que nous offre le large panel d'artistes prestigieux ayant également contribué à cette œuvre finalement très collective.
Les interventions éparses du pianiste Chris Abrahams (The Necks), des multi-instrumentistes Chuck Johnson et Jim O'Rourke, de la compositrice Claire Rousay – autrice de l'excellent album sentiment (2024) – et de quelques autres savent maintenir un certain pouvoir d'attraction d'un bout à l'autre de l'album et transforment sensiblement ce monolithique Even The Horizon Knows Its Bounds en architecture sonore sans cesse mouvante.
Chroniqué par
Romain
le 04/02/2025
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