La sobriété est le maître mot de cet album. Une boucle de guitare, de banjo, de clavier, constituant, pour la plupart des morceaux, l'unique toile de fond pour la voix de
Lauter.
Mais en partisan du «less is more»,
Lauter parvient à créer au moyen de cette instrumentation sobre, les ambiances parfaites aux petites saynètes qu'il narre. Nul besoin de multiplier les artifices. Il produit avec simplicité des morceaux de folk-rock finement ciselés, lorgnant parfois vers le rock bruitiste tendu (les six minutes de
Cursed song).
C'est que Lauter sait laisser de la place à sa voix (
Our seperate ways), une voix entêtante, obsédante, qui vient habiter le morceau, suscitant frissons (
Blow) ou plus légère, nous donnant envie de tracer la route (
Hit the road). Même si, sur
It Is So Quiet, c'est la guitare qui s'invite pour une subtile comptine musicale faite de délicats arpèges de guitare acoustique.
A la fois envoûtant et enjoué, tutoyant les grands espaces et les paysages urbains, ce second album de
Lauter réussit le grand écart entre le folk généreux d'
Herman Düne et celui, plus ombrageux, de
Woven Hand. Souhaitons à
Lauter la même destinée qu'à ces derniers.
Chroniqué par
Cyril
le 12/09/2007