Premier long format pour le producteur américain qui n'était pour l'instant abonné qu'à des EPs, recensés dans notre dossier exhaustif que nous vous invitons à (re)lire. "Hymne à l'humidité" donc, programme pas si anodin puisque l'on connaît l'importance de l'eau chez Rrose qui en nomma d'ailleurs ainsi son propre label (EAUX). Eaux conductrices et eaux troubles, celles-ci vont infiltrer les pores de huit nouvelles compositions de techno minimale, et ça sent plus la rouille que le savon. Hymn to Moisture permet aussi de mieux mesurer l'étendue du spectre électronique de l'artiste sur la durée, entre pénombre peu hospitalière (le double opener Mine / Bandage), plages plus ambiantes (Saliva), beats métalliques hypnotiques (Columns, Dissolve), plongée organique (Open Cell) ou encore incursion en territoire kosmische (Horizon). Rrose reste à n'en point douter l'une des valeurs sûres de la sphère techno actuelle.