Du noir au rouge. Des métropoles au désert aride. De Mexico à Guadalajara. De On Welfare à Chambers, en passant par Corruptible Faces. Lorelle Meets The Obsolete ou guides du Mexique Underground.
Depuis quelques temps, psychédélisme et shoegaze envahissent à nouveau les platines. Parmi des centaines de groupes, des fers de lances s'élèvent. Lorelle Meets The Obsolete en font aisément partis. (La scène psyché d’Amérique latine est décidement très intéressante : Has a Shadow ; Atras Hay Truenos ; ...etc)
L'album est sorti en février dernier. Le titre Chambers évoque la manière dont il a été enregistré, c'est à dire dans dans des lieux clos, notamment des chambres d’hôtels. Les titres calfeutrés sonnent puissamment (Super-sound). Cela est sûrement dû à l'intervention de Sonic Boom (ex -Spacemen 3) qui a mastérisé l'enregistrement.
Le Mexique ne rime pas seulement avec hip-hop ou mariachis. La preuve en est avec What's Holding You, ouverture «tubesque» (dans le bon sens du terme) de l’album. Lorelle Meets the Obsolete ne fait pas de quartier et frappent à grand coups de basses! En proie aux mirages, vos sens s'égareront. Vos yeux deviendront vos oreilles. D'un éclat lumineux s'échappent électricité, sons stridents et poussière : Myth of the Wise ; Sealed Scene. Le duo n'étant jamais à cours d'idée: Third Wave à été enregistré dans un silo. C'est sûrement le titre le plus inquiétant, il en existe d'ailleurs une version drone.
Lorelle Meets the Obsolete offre un tour d'horizon du Mexique. Après deux très bons premiers albums à l'image du film Amores Perros de Inaritu, l'excellent Chambers - leur No Country for Old Men (le Texas était un territoire du Mexique) - prend la relève avec fierté ! Maintenant hébergé sur le label européen Sonic Cathedral, Lorelle Meets the Obsolete se voient propulsés, à juste titre, sur la scène mondiale et nous invitent au voyage, à la découverte de l'immense paysage sonore et culturel que possède l'Amérique latine !
Chroniqué par
Thomas
le 17/07/2014