Nouvelle collaboration pour LMNO, après Kev Brown et Mums The World, le rappeur californien des Visionaries a choisi de travailler avec un nouveau producteur, Français qui plus est, Yann Kesz (à prononcer Yankees), produisant les 12 titres de ce Devilish Dandruff With Holy Shampoo, prévu pour la mi-novembre sur Up Above Records.
Alors qu’on se le dise, LMNO n’est pas un rappeur génial, doublé d’un curé. Rien de neuf sous le soleil, les détracteurs de longue date du emcee auront encore matière à émettre quelques réserves bien justifiées. Certes, quelques passages sonnent justes, comme ce Too Strong avec Kev Brown par exemple, mais LMNO donne l’impression de patauger pas mal dans l’ensemble, sur 1974 en tête. Triste constatation mais inévitable, l’album ne brille pas par la qualité de son rappeur, qui certes ne flingue pas les compositions du Français, mais n’arrive que très rarement à se sublimer malgré un terrain propice pour. Car le point fort du disque réside bien dans ses beats, qui risquent de lancer le jeune producteur une bonne fois pour toute, après quelques vinyles passés un peu inaperçus il faut bien l’avouer. Yann Kesz, c’est un style propre, se rapprochant par moment d’un Jay Dee période Shining, faisant le beau temps sur les trois-quarts du disque. Les Fashion Show (featuring JFK des Grayskul), Creation Of The Gun, Cocaine, Peace Of Art (plage importante consacrée aux chants de Lorett Fleur) ou encore Many Options tirent l’album sérieusement vers le haut.
Un rappeur qui laissera fans et détracteurs sur leurs positions, un producteur à suivre de près, ce Devilish Dandruff With Holy Shampoo mérite que l’on s’y attarde.
Chroniqué par
Lebowski
le 22/09/2009