Echospace a trouvé, grâce à la sortie du premier album de
Brock Van Wey (aka
Bvdub), le moyen de refaire parler de lui. Et pour cause,
White Clouds Drift On And On met les foules à genoux partout où il passe.
Stephan Hitchell, le grand patron du label de Detroit, ne s'est pas trompé en accueillant ce producteur californien dans sa propre structure. Une fois n’est pas coutume : ce n’est pas tous les jours qu’
Echospace ouvre ses portes à qui n’a pas parcouru dans son enfance les rues menaçantes de Detroit. C’est un fait assez marquant pour être signalé !
White Clouds Drift On And On ferait presque figure d’exception dans le catalogue du label. Loin du dub atmosphérique et gentiment plombé d’
Intrusion ou de
Deepchord,
Brock Van Wey donne dans les grandes envolées ambient. Et à ce jeu, le californien est loin d'être un timide ! Grand bien lui en a pris : ses compositions, immédiatement envoûtantes, instantanément jouissives, sont de véritables bouffées d’air frais dans le paysage musical du moment. Et tant pis si le propos manque parfois de subtilité, si cette grandiloquence, qui fait la marque de fabrique de
Van Wey, peut le desservir en rendant parfois sa musique trop propre, trop lisse. Il serait idiot de bouder son plaisir.
Les six morceaux de
White Clouds Drift On And On sont des joyaux emplis d’onirisme, flirtant parfois avec le shoegaze. La production, signée
Hitchell en personne, est en béton armé. Elle achève de donner à cet album une puissance et une profondeur qui font la marque des grands. Un plaisir de ce genre arrivant rarement seul,
Echospace nous gratifie d’un second album sur lequel
Hitchell se réapproprie la musique de
Van Wey, à la sauce
Intrusion. Plus que de simples remixes, le bonhomme nous livre une version crépusculaire et talentueuse de
White Clouds Drift On And On. C’est peut-être moins accessible mais tout aussi percutant sur le fond...