Saxophoniste new-yorkais entendu auprès de Sonny Simmons (au sein des Cosmosamatics, notamment), Jaki Byard ou Franke Lowe, Michael Marcus passe à la clarinette le temps de The Magic Door, enregistrement bouclé en compagnie de partenaires triés sur le volet.
Amateur d’un swing en perpétuel déséquilibre (The Magic Door, Sonic Corridors), Marcus peut évoquer Jimmy Giuffre sur un hommage adressé à Pee Wee Russell (Hey Pee Wee), ou Eric Dolphy sur One More Minute. Moins convaincant lorsqu’il donne dans une mélodie perlée (Morning Daffodil), sujet parfois à quelque baisse de régime (Abstractions in Lime Caverns), c’est en instaurant des dialogues privilégiés avec tel ou tel de ses partenaires que Marcus sublime son enregistrement.
Aux côtés du violoncelliste Daniel Levin, par trois fois, mettant au jour un monde merveilleux de dissonances (Sonic Corridors, Sunset Falling in the Mirrors) ; en compagnie du contrebassiste François Grillot, se laissant aller à un long développement instinctif (Blue Reality). Et, partout, le soutien lumineux que confère à l’ensemble la batterie de Jay Rosen. Echanges qui font de The Magic Door un disque à l’alchimie née de la rencontre d’auteurs complémentaires.
Chroniqué par
Grisli
le 03/07/2007