Composant à partir de field recordings glanés lors de ses voyages – notamment en Asie -, Laurent Jeanneau donne avec Soundscape China dans la reconstruction d’un réel comme on le rencontre en Chine, soit, pour l’étranger de passage : abstrait, concret ou impressionniste.
Des ordres d’un professeur de gymnastique sortis d’un haut parleur au chant des oiseaux, de collages abrupts de publicités radio, de morceaux de musique folklorique ou du bruit de pas, à quelques dialogues perdus, Jeanneau se fait un monde personnel qui accueille des souvenirs qu’il décide ou non de réinterpréter par le biais de traitements informatiques.
Alors, l’auditeur peut discerner un drone sombre et métallique parmi les bruits de la ville, envisager l’apposition de reverses sur la complainte d’un luth, ou craindre les effets de déflagrations électroniques soudaines. Et lorsqu’il abandonne son statut de collectionneur toqué de preuves concrètes, Jeanneau transpose Angelo Badalamenti ou Brian Eno dans la province du Yunnan, diversifiant ainsi son discours émouvant et son œuvre nourrie.
Chroniqué par
Grisli
le 27/06/2007
par c7 (le 08/03/2008)
je suis allée sur le myspace, la musique est vraiment intéressante. Je suis amoureuse de l'asie, et le disque me rappelle beaucoup de choses chaudes, bienveillantes et douces de là-bas.