Inconnu de nous,
David Karsten Daniels a éveillé notre curiosité sur la foi d’un label apprécié dont il est désormais un pensionnaire (Fat Cat), et d’une pochette de disque anthropophage.
Ce musicien originaire de Caroline du Nord n’en est pas à son premier disque, mais la sortie de son quatrième album sur FatCat devrait offrir une audience un peu plus large à un folk qui sur cet album oscille entre dépouillement et ampleur orchestrale, passant de l’un à l’autre avec une adresse certaine.
19 musiciens ont été convoqués sur
Sharp Teeth, ce qui pourrait d’abord laisser craindre un encombrant apparat symphonique, si par malheur leur présence se révélait d’une pesante ostentation.
Heureusement l’écueil est évité. Le couple guitare-voix garde la vedette, cimentant de son délicat dénuement des compositions qui prennent librement leur essor à partir de lui, pour prendre une tournure symphonique qui ne vire heureusement pas à la formule.
Le titre d’ouverture donne le ton, passant d’un folk lo fi à une opulence orchestrale par une montée chorale et instrumentale progressive.
Scripts et sa nonchalance jazz façon brass band,
Minnows et son bruissement orchestral crescendo d’intensité, qui débouche sur un hymne choral électrisant, ne devraient pas non plus laisser l’auditeur insensible, de même qu’une incursion plus pop tout à fait réussie comme
American Pastime.
Un album à découvrir, et un artiste que l'on ne manquera pas désormais de suivre de près.
Chroniqué par
Imogen
le 27/03/2007