Déjà partenaire de musiciens tels que
Joe McPhee,
Rob Brown,
Sabir Mateen ou
William Parker, le jeune violoncelliste
Daniel Levin – qui œuvre aussi bien en faveur des musiques classique, contemporaine et klezmer - donne pour la deuxième fois (après
Don’t Go It Alone) sa vision personnelle du jazz.
Toujours en quartette,
Levin se montre capable d’excellence, sur
Zolowski – où il soigne ses élans sur un gimmick de contrebasse de
Joe Morris – et
Some Trees – composition allongée et lente, sur laquelle le violoncelle et la trompette de
Nate Wooley rivalisent d’inventivité.
Au nombre des reprises :
Out To Lunch de
Dolphy, qu’
It’s For You avait évoqué plus tôt (aidé par le vibraphone de
Matt Moran), dans une interprétation exaltée virant à la valse dingue ; et celles, respectueuses, de
Wickets de
Steve Lacy et
Morning Song d’
Ornette Coleman. Enfin, deux titres moins convaincants :
Wild Palms, d’essence ressassée, et
Sitting On His Hands, déconstruction contemporaine précise mais monotone.
Voilà sans doute pourquoi
Some Trees n’obtiendra que les encouragements, capable de convaincre 2 fois tout à fait, décevant 2 fois aussi, et convenable partout ailleurs. Mais à 32 ans,
Daniel Levin a presque tout le temps de rectifier le tir. Poussé, en plus, par un jeu singulier.
Chroniqué par
Grisli
le 27/09/2006