Depuis quelques temps, Warp diversifie son champ musical loin des contrées électroniques en signant des artistes comme
maxïmo Park où un talentueux
Jamie lidell. Après avoir réédité
Flashlight seasons, le second album de
Gravenhurst, le label décide de continuer sur les sentiers rock folk avec
Fires in distant Buildings.
Nick Talbot, son savant créateur nous livre dans ces 8 titres un flot de tristesse et de violence, le tout habilement encré dans une profondeur brûlante. On y pénétrera aux premières notes par une chute des plus fascinantes.
Down river le premier titre, fait résonner des guitares qui se déchirent sous une tension grandissante, et sur laquelle peine une voix comme engloutie dans un espace sombre et impénétrable.
Une expérience envoûtante, presque corporelle, qui laissera place à des plages mélancoliques dans
animals ou
Nicole.
Nick Talbot nous balancera constamment entre des profondeurs abyssales et une réalité terrienne toute aussi tourmentée. La réalité d’une ville (
cities beneath the sea) immergée sous la texture fiévreuse d’un clavier orgue, ou celle de
song from under the arches, où les notes douces font apparaître subitement un supplice fait de rugissements de guitares et de claviers sous des rythmes psychédéliques.
Gravenhurst réussit à travers cet album à orchestrer une descente vertigineuse dont on ne pourra daigner la force.
Chroniqué par
TiNemFou
le 13/09/2006