Fat Cat semble poursuivre de plus en plus son orientation folk (pas celle qu’on lui préfère), creusant un sillon qu’il ne parvient pas à renouveler à chaque sortie et qui parfois déçoit – c’est le cas avec cet album de
Drowsy – quand on pense à l’excellence à laquelle le label peut parvenir.
On dirait ainsi qu’entre deux sorties de pure beauté –
Feels d’
Animal Collective entrée définitivement à la première place du label, ou le dernier
Mice Parade –
Fat Cat publie des disques génériques, pas mauvais, plutôt sympas, mais franchement anecdotiques et pas renversants pour un sou.
Et pourtant cet album de
Drowsy, avec son titre qui sent bon la forêt finlandaise, s’ouvrait sous de beaux auspices, en affichant un choix difficile, celui du songwriting pur et dur, voix et guitare à l’exception de tout le reste.
Rapidement pourtant, le soufflé retombe, malgré des texte drôles et surréalistes plutôt plaisants :
Mauri Heikkinen s’enferme dans la doxa folk, chansons entonnées avec voix plaintives, rythmes lents à peine marqués, ambiance de jour pluvieux septentrional, musique trop intime, trop à ras du sujet pour être réellement émouvante.
Reste
Plangent Suite, très belle ballade au piano qui devrait tout de même émouvoir les oreilles téméraires qui iront écouter ce disque.
Chroniqué par
Mathias
le 27/03/2006