The Beautiful est le premier enregistrement de
Triptych Myth, trio qui réunit depuis trois ans maintenant le pianiste
Cooper-Moore (collaborateur de
David S. Ware ou
William Parker), le contrebassiste
Tom Abbs (sideman de
Charles Gayle ou
Jemeel Moondoc) et le batteur
Chad Taylor (membre de chacune des formations du
Chicago Underground, partenaire occasionnel de
Tortoise,
Stereolab ou
Jim O’Rourke). Les parenthèses valant références, voici les présentations faites.
Propulsées, les premières notes de piano assurent, dès le départ, d’une manière singulière de voir les choses (
All Up In It), avant que
Frida K. The Beautiful nous administre une douche glacée : ballade allant et venant le long de quatre accords, qui semblent ne craindre rien, sinon une batterie fantasque et intrusive. La ballade désagrégée, peuvent suivre les figures imposées et déconstruites.
Aux rythmes bien voulus de
Taylor, toujours, qui pousse une suite restreinte de notes de piano dans ses derniers retranchements (
Spiraling Out), hache sauvagement le canevas de la contrebasse (
A Time To), ou s’amuse des faux départs qu’il provoque (
Pooch). Plus cadré, il accueille avec bienveillance les répétitions sous tension de
Cooper-Moore (
Last Minute Trip Part Two).
Lui, impose ailleurs une mélodie d’accompagnement classique, au gré de laquelle mains gauche et droite se lassent, avant de décider - à la place du cerveau de l’interprète poli - de régler son compte à une formule seulement dévouée à la commodité de l’auditeur (
Poppa’s Gin In The Chicken Feed). L’audience acceptable,
Cooper-Moore dresse en solo des parallèles aux impressions asiatiques d’
Hartmann (
Robinia Pseudoacacia), en guise de conclusion de
The Beautiful, album inventif autant que ludique.
Chroniqué par
Grisli
le 26/10/2005