Me voila rentré d’un séjour en Inde et déjà me parviens dans la boite aux lettres :
Masaladosa. Miam, si l’album est aussi bon que le plat typique des troquets d’Inde dont j’ai pu me gaver allègrement alors l’écoute va être plaisante !
Avec une harmonie totale entre musique indienne et dub,
Chill Aum délivre une incandescence spirituelle et sonore capable d’anéantir un sadou en pleine méditation. L’osmose avec l’album est immédiate. Présenté en couverture par un Ganesh stylisé, dieu du savoir et de la vertu, cet album recèle une incroyable fraîcheur rythmique. Entre sitar traditionnel, tabla et autres percussions, grosse basse, nappes électro planantes et rythmique de batterie, les arrangements déploient une classe à la hauteur des meilleurs groupes de World Music.
La sitar, noyau dur du groupe, structure l’ensemble en 11 titres ethniques s’appréciant en compagnie de l’indispensable narguilé et d’un bon black tea. On passe de titres énergiques comme
Bom Shankar, plus dub
Madhuvanti, et largement plus aériens avec
Amma. Le groupe se laisse souvent accompager de voix féminines (
Shakti) aussi douceâtres que le tchaï et aussi planantes que le charas Indien. Cet opus laisse beaucoup penser que tous ces clins d’œil au magnifique pays qu’est l’Inde ne sont pas un hasard. Le groupe a une expérience unique du pays, avec un live réalisé à Pushkar, ville spirituelle et sacrée du Rajasthan ainsi qu’un sitariste qui a suivi les enseignements d’un maître, Tarak Nath Mishrah.
Dans l’espoir de pouvoir assister à un live des savoyards, un grand coup de chapeau pour cette magnifique performance culturelle. L’Inde fait désormais partie de mon cœur ainsi que toute la musique qui s’y attache, et en l’occurrence,
Masaladosa fusionne toutes les frontières en un tout superbe. Il ne s’agit pas d’un énième collage mais d’une véritable création artistique. Un vrai coup de cœur plein de symboles !
Chroniqué par
Kiteklat
le 04/08/2005