Deuxième album du duo français
The Youngsters,
Army of 1-0 reflète la volonté du groupe de démontrer que la techno n’est pas morte. En tout cas, la techno de
The Youngsters est bien vivante et puise toujours son extraordinaire vitalité à la source, au berceau des musiques électroniques, Détroit. Mais s’arrêter au fief de leur musique serait une erreur. Car
Army of 1-0 fait reculer les frontières électroniques vers celles de l’electronica, du breakbeat et de l’ambiant.
En effet, à la différence de leur précédent album
Lemonorange , ici les beats sont plus variés, presque acides sur
Confidential Music, hip-hop sur
Southern Sulfuric, electronica sur
Theme et
Café de la poste. Quelques morceaux dancefloor sont à noter, comme l’énorme titre
Place, Race & Face, sur lequel Gil Le Gamin pose son flow accrocheur ainsi que le titre
Mellotron qui nous embarque dans les sphères d’une techno assez sombre ou encore
Curtains et sa percussion bien rythmée.
D’autres morceaux sont bien plus posés, comme
Theme ou
Raspbeery Fields sur lequel les effets de bleep se multiplient sur la mélodie envoûtante.
The Pink Sox, quant à lui est une invitation à la quiétude, au bien-être, sur une mélodie très cinématique. Puis
Café de la Poste enchaîne avec sa ligne de piano et quelques effets vocaux assez jouissifs.
Comme je le disais précédemment,
Southern Sulfuric offre un beat hip-hop sur lequel vient se greffer des intru jazz assez planantes. Un très bon titre, qui malheureusement est bien trop court (1min28) !
Sur
Confusion, les effets se multiplient sur une rythmique presque breakbeat puis
Note sur Maïchau (en hommage à Julie Maïchau qui chante sur le morceau
Confidential Music ) conclue l’album en beauté sur son beat hip-hop et sa ligne de piano qui raisonne dans la profondeur de nappes sombres.
Que dire pour conclure, si ce n’est que, si vous êtes allergique à la techno,
The Youngsters vous permettra peut-être de vous soigner et que ceux qui ont aimé les productions de
Laurent Garnier, Agoria, ou encore LFO se laisseront tenter par un album qui reste résolument Fcom !
NB : En parlant d’Agoria, vous pourrez retrouver un remix assez énorme de Place, race & face sur le maxi du même nom.
Chroniqué par
Antoine
le 13/04/2004