NoJazz est contre le jazz. Tout contre…
Et pour cause ! Pour son premier opus, enregistré dans l’urgence New Yorkaise, ce bouillonnant quintet a fait appel à Teo Macero, producteur notamment du Porgy & Bess de Miles Davis.
Le son très live de cet album - une seule prise suffit souvent – restitue à merveille toute l’intensité et l’impératif de l’instant : noJazz a beaucoup de choses à dire, de structures à modeler et d’univers musicaux à explorer !
Mention spéciale d’abord pour les riffs accrocheurs du tandem Philippe Salem (saxophone) et Nicolas Former (trompette). Leurs envolées hard-bop combleront les fans de
Laurent de Wilde.
NoJazz fait également la part belle à des samples aussi précis qu’efficaces, et certaines parties de claviers ne sont pas sans rappeler les productions de Miles période Marcus Miller, ou celles de Weather Report.
Le groupe manipule également les rythmiques avec une jubilation évidente : basse roulante big beat façon Propellerheads, fulgurances hip-hop ou electro-psyché funky à souhait !
Une musique luxuriante et festive, à l’image du maxi "Candela" auquel participe le rappeur/toaster porto-ricain Mangu.
NoJazz défriche, expérimente et ne se refuse rien, encore moins l’humour et la dérision.
Le plaisir aussi, indéniable et sincère.
Chroniqué par
Possum Jenkins
le 26/02/2004