A la découverte de ce
Elementalz, j’ai senti monter dès les premières boucles l’irrémédiable groove conduisant la tête à hocher machinalement à chaque mesure.
J’ai du dire quelque chose comme « ***** de son, on dirait que ça vient de brooklyn ! », j’aurais même parié lourd en affirmant que ce son, c’était du pur ricain, new yorkais de surcroît, qu’ils avaient écouté
Blackmoon en boucle, bien leur en fasse, imparable.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris après quelques recherches que le groupe était anglais. Mouarf, la claque, retourne écouter un peu de son mon coco, rien ne va plus.
Du hip hop british, mais qui sonne comme un des meilleurs ricains jamais produits, c’est le monde à l’envers.
Car à l’écoute de la galette, un constat clair et limpide s’offre rapidement à l’auditeur, il n’y a absolument rien à jeter, chaque morceau est une tuerie, boucles sombres, parfois jazzy sur un gros beat qui tache, et sur chaque morceau le flow parfaitement maîtrisé, sait alterner nonchalance et véhémence avec une facilité déconcertante. Le résultat est franchement impressionnant,
Nothing In Particular et ses scratches feutrés,
Mad Heatz qui sent vraiment le Boot Camp à plein nez, ou l’excellent
Punk Funk pour ne citer que ceux la.
L’album fait semble t-il office de classique en Angleterre, et ça n’est guère surprenant. Pas révolutionnaire, mais terriblement efficace. Ayant découvert le disque sur le tard, alors que les productions ricaines actuelles avaient bien perdu cet âge d’or qui les avait rendues tellement chères à mes yeux, mon engouement pour
The Brotherhood a été décuplé.
Classique au même titre qu’un Enter Da Stage, ni plus ni moins. L’amateur de hip hop serait bien lésé de passer à côté d’une telle avalanche sonore…
Chroniqué par
WakMc
le 08/01/2004