Toujours vers elle tu reviendras. La techno, c'est quand on croit l'avoir oubliée dans les bras de la pop la plus caressante qu'elle revient de plus belle - par une nuit de mars. Pernicieuses, les basses commencent par secouer doucement les neurones. Moqueuses, les rythmiques, sous leur simplicité de motifs apparente, laissent découvrir peu à peu qu'elles sont aussi textures, affinées, alors que pendant ce temps, des matières étrangères deviennent mouvantes, informes, vibrent, se transforment, deviennent rubicondes, et glissent entre les kicks-snares, kicks-snares, kick... charley.
On l'aime comme ça, la techno, dans sa vitalité absolue, dans son impulsion la plus basique, dans sa technologie de précision. On l'aime dans ce mix, présentée sous sa variante minimale, moody, intriguante, - au sens littéral aussi, qui vous attire dans ses filets, dans son intrigue et ses péripéties - comme les Allemands savent bien la faire, en flirtant avec la micro-house. Mais aussi certains Français, en témoigne les impeccables productions de Modelisme Records, ou celle d'Initial Cuts, que
Sebastien Bromberger inclut dans sa démonstration, sans qu'elles y détonnent le moins du monde.
Qu'ils soient distanciés, comme sur ce titre des fameux
Rework, où la chanteuse semble prendre la parole pour mieux s'effacer, plus catchy (
Booka Shade), ou rugeux, souples, et encore souvent sensuels, obsessifs, insatiables, les tracks ici dispensés par quelques valeurs sûres du genre (
Michael Mayer,
Jake Farley, les labels Playhouse, Perlon) et mis en relief par de subtils contrastes vous promettent tous le dégourdissement des jambes aussi bien que celui des sens. Check it !
Chroniqué par
Guillaume
le 31/03/2005