Issu de la scène d’Halifax, bourgade perdue mais considérée comme la Mecque du hip hop canadien underground, Richard Terfly délivre ici un album léché et inspiré. De son flow caressant, proche du spoken word, Buck 65 oscille entre humour, poésie et mélancolie sur un album décliné en quatre pistes de quinze minutes, chacune comprenant plusieurs plages s’enchaînant au son d’un MCing lui aussi toujours très travaillé. Quatrième album, quatre pistes... « Square ».
Si la référence à Anticon est ici indéniable, c’est pourtant sur une major qu’il faut chercher ce petit bijou d’album, même si Terfly fut dès la première heure un affilié de Sole et autres consorts du label américain. Une vision commune, en marge des canons admis dans un hip hop sclérosé et peu innovant, s’étouffant autour d’une trinité « sex, money & drug ».
Se réclamant du folk, s’inspirant du jazz ou des musiques électroniques, Buck 65 s’appuie sur de solides riddims et réalise à merveille ce désir qui le brûle de « créer un monde dans lequel s’immerger », afin de le partager avec l’auditeur.
Luxe, calme et volupté ... une perle tourne sur les platines …
Chroniqué par
Oropher
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