Ce premier album de
Sophia aurait très bien pu n'être perçu que comme une alternative à
Arcana. Mais au-delà de ce faible cliché, il s'agit bien là des prémices d'un nouveau projet musical voué à un avenir brillant.
Divisée en deux parties distinctes (
Sigillum Militum découpé en neuf pièces et
Adeptus/Last Movement en conclusion), cette étonnante production décline à l'infini les images suggérées par la guerre et le conflit. Tout au long des différents
Sigillum Militum, le son se partage entre percussions martiales, puissantes et massives d'un côté et symphonies titanesques alternant lumière et obscurité de l'autre. Le ton général est résolument sombre, malveillant, mais une profonde sensation de beauté et de force perce la shape de plomb qui entoure ces dix hymnes à la confrontation. Seul
Adeptus/Last Movement apaise les tympans avec sa mélodie triste et lointaine. Une véritable bande originale pour film historique.
La médiocrité n'a décidément pas de place dans l'univers de Peter Pettersson,
Sigillum Militum en est la preuve plus qu'éclatante. Malgré une composition plus épurée et simple que les autres albums de
Sophia, cette naissance en fanfare est à conseiller plus que vivement aux amateurs de sensations fortes et autres émotions cérébrales.
Chroniqué par
Yragael
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