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Detroit Grand Pubahs

: Madd Circus



sortie : 2010
label : Det.Ele.Funk
style : Electro-Funk / Techno / Drum'n'Bass

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Tracklist :
01/ Clown Mobile (Logged Inn)
02/ Autotragik
03/ I Dind‘t Want To Party
04/ White Pigeon feat. Dave The Hustler
05/ No Hoes In My Studio (Skit)
06/ Zombies Playing Dead
07/ Much Better
08/ Mysterious Sights
09/ NUmb, Deaf & DUmb
10/ Jealous Of A

Autant le dire simplement et directement : on kiffe les Detroit Grand Pubahs (DGP). On se jette sans réfléchir outre mesure sur toutes leurs sorties. Celle-ci ne fera pas exception. Et, toute subjectivité fanatique mise à part, on a adoré ce disque, Madd Circus. Leur quatrième, signé sur leur propre label Det.Ele.Funk. Une fois de plus ils surprennent par les directions prises.
Rassurez-vous, les DGP sentent encore le stupre et la sueur du dance floor. L'humour grivois et les envies de frotti-frotta salaces sont toujours légion. Seulement là, il y a une petite dose de maîtrise supplémentaire, de retenue presque, qui, sans prendre le pas sur leur folie salvatrice - ça part quand même dans tous les sens -, marque une vraie rupture avec les précédentes moutures.

La production est magistralement complexe et carrée, laissant malgré tout l'espace suffisant à la fulgurance et aux mélanges des genres si chers à nos producteurs. C'est bel et bien dans ce nouvel équilibre que s'épanouissent The Mysterious Mr O et Mack Goudy, Jr. alias Paris the Black Fu : vautrés confortablement au cœur d'une partouze démoniaque d'idées fantasques, bien mises en valeur et étiquetées "safe sex". Leur credo ? Faire proprement mais surement forniquer techno minimal, intermède de cabaret 8-bit, dubstep, funk rétro-futuriste et soul vintage.
Par contre, tous sécurisés que soient leurs ébats sonores, et ce, de l'énergie sauvage de Maybe I Do à la rageuse drum'n'bass de Madd Circus ou l'hypnotique noirceur de Much Better, du tubesque Numb, Dead and Dumb à la langueur lubrique de Breakfast In Bed, jamais DGP n'oublie l'essentiel : ce groove imparable qui reste leur marque de fabrique.

Après on pourrait bien sûr gloser sur leurs obsessions pour les mises en scènes scabreuses, ce deuxième degré tout aussi décalé et pas toujours de première fraîcheur. Rien ne l'empêcherait s'ils jouaient uniquement là-dessus.
Seulement voilà, en réduisant le braquet sur les pitreries, sans se déjuger sur ces choix qui en valent bien d'autres, ils apportent la preuve qu'ils en ont encore sous la pédale, signant ici un grand disque. Bien bordélique, certes, mais qui devrait les guider sur la voie royale de la reconnaissance. Une reconnaissance qu'ils méritent, et dont certainement ils se foutent éperdument. On ne se refait pas !


Chroniqué par Yvan
le 13/02/2011

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