The Dark Night of the Soul fut un peu l’Arlésienne attendue pendant plus d’un an par un public excité par l’idée d’écouter la brillante collaboration entre
Danger Mouse et
Mark Linkous (Sparkelhorse).
Terminé en juin 2009, ce projet ambitieux ne verra jamais le jour du vivant de
Mark Linkous, et ce, en raison d’une brouille financière entre
Danger Mouse et EMI. A croire que la situation ne s’est débloquée qu’en raison de la disparition consécutive du leader de
Sparklehorse et de
Vic Chesnutt qui a aussi participé à l’ouvrage. Malheureusement, de projet excitant,
The Dark Night of the Soul est devenu en quelque sorte un projet tiroir-caisse ressuscité pour satisfaire les fans abandonnés par les disparitions consécutives de
Mark Linkous et
Vic Chesnutt, et pour remplir un mois de juillet moribond en matière de sorties discographiques…
On ne peut que se méfier des projets rassemblant un casting alléchant, qui, à l’image de
Blakroc semble néanmoins condamné à décevoir l’auditeur. On est certes séduit par la présence sur un même opus d’un casting rassemblant
The Flaming Lips,
Julian Casablancas,
Iggy Pop,
Jason Lytle (
Grandaddy),
Nina Persson (
Cardigans),
James Mercer (
The Shins),
David Lynch (responsable d’un livret de 100 pages accompagnant l’album),
Black Francis,
Suzanne Vega et le regretté
Vic Chesnutt. Mais cette malédiction qui frappe les albums "chorales" n’a pas épargné
The Dark Night of the Soul, projet inégal qui associe le banal, comme le meilleur.
A ce jeu difficile,
The Dark Night of the Soul brille de par les contributions de
The Flaming Lips, au sommet de leur forme dans le costume du
Pink Floyd, d’un
Julian Casablancas inspiré par le registre pop sautillante et d’un
Jason Lytle, maître de la pop nostalgique. A cela, viennent s’ajouter les deux contributions aux accents contemplatifs de
David Lynch et de
Jason Mercer. Pour le reste on ne s’attardera pas sur les titres signés
Iggy Pop ou
Black Francis qui viennent plomber le projet posthume du leader de
Sparklehorse.
The Dark Night of the Soul est un album inégal, mais il permet aux fans de faire un dernier adieu à
Mark Linkous et à
Vic Chesnutt. Un projet qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions mais qui réserve son lot de bonnes surprises.
The Show Must Go On.