Natureboy, c'est une voix qui hante, revient, refrain (impeccable ouverture : 
Curses fired, clôture parfaite : 
Over and out), mélodies de guitare, rares rythmiques discrètes, légères élaborations électroniques, une boucle tout au plus, réverbération qui amplifie les choses (
Famous sons).
Quand elle chante, je pense à PJ Harvey, pas tant pour sa voix, le timbre de sa voix, que simplement parce que c'est la meilleure référence que je puisse trouver, le meilleur compliment que je puisse faire. 
Natureboy : l'intention est clairement folk, loin très loin des disques de PJ Harvey qu'on aime, punk, très punk.
Je suppose que j'aime 
Natureboy parce qu'elle fait le genre de chansons (
Pariah) que tout le monde aimerait faire avec une guitare : des chansons simples, mais fortes, simplement justes. Ce que tu entends : la clarté de l'intention, la rigueur spontanée de sa mise en œuvre. Le nombre incalculable des images qui traversent ton esprit à l'écoute de 
Bad dream, non pas tant par extraordinaire que parce que, à ce moment, comme à d'autres dans le disque, c'est déjà dans ton quotidien, ça t'appartient déjà. Un peu Cat Power, par exemple : 
Broken train et son synthétiseur aérien et nuageux. Plus élaboré, 
Heart to fool avait maintenu le ton, l'étendant à raison vers des régions plus post que rock qui répondent, sublimes, à la voix, sublime, de Sara Kermanshahi. 
	
	
		Chroniqué par 
		Jérôme Orsoni		
		le 15/07/2010