Chroniquer cet album était obligatoire. Même si le buzz est passé, même si leurs têtes vous sont déjà familières. Car en débarquant en plein cœur de l’hiver avec ce disque ambitieux et lumineux, les Midnight Juggernauts ont fait forte impression.
Leur secret ? Ils ont su ni plus ni moins conjuguer ce qui se faisait de plus excitant en ce moment au sein de la sphère électro, en mariant avec dextérité space rock, neo-disco, et house qui tâche façon Justice. En d’autres termes, Dystopia est un album décomplexé, proposant un son brut allié à des éléments planants et débordant de fougue et d’audace. Il est en fait le genre de CD qui vous met la pêche le matin ou qui passe à coup sûr dans chacune de vos soirées d’été.
La plupart des tracks alternent phases calmes et envolées cosmiques dévastatrices. On retrouve notamment cet aspect sur Shadows ou Road to recovery, véritables tubes de l’album.
Ce qui retient l’attention, c’est aussi la manière dont les Australiens utilisent leur voix : tantôt graves, tantôt ultra-aigues (Ending of an era), elles semblent parfois manquer de consistance face à la densité de leur musique. Une musique néanmoins jamais dénuée de mélodies entêtantes.
Pour ceux qui vivraient sur Mars et qui ne connaitraient pas encore, le premier jet de ce jeune trio est donc à découvrir ABSOLUMENT et promet de truster les premières places des classements d’albums de fin d’année. Réellement jouissif.
Chroniqué par
Fabien
le 02/08/2008