Nouveau venu sur la scène française, Rone, petit parisien pourrait devenir grand. Signé sur InFiné, label du maître lyonnais Agoria, Rone, alias Erwan Castex, a accouché d'un joli EP baptisé Bora.
Son single du même nom est disponible en deux versions, l'une vocale, rythmée par des paroles étranges, extraites du roman La horde du contrevent de Damnasio, et l'autre uniquement instrumentale. Le beat est répétitif et sans floriture mais se place parfaitement sur les nappes synthétiques d'arrière-plan. La musique est calme et invite à l'évasion. Les yeux fermés allongés dans l'herbe verte du printemps, le visage caressé par les premiers rayons de soleil, les cheveux balayés par un léger vent hivernal auquel on dit au revoir.
On retrouve sur Bora l'atmosphère dégagée par Trentemoller, dans une deep techno nappée et évasive. Paradoxal, le son printanier du Parisien se rapproche du tempo glacial du Danois... Les nappes de synthé prennent même des allures de trance sur Flesh. Plus rythmé, Spanish breakfast parachève ce premier essai dans un registre planant et électroniquement musical. Homogène et complet, Bora EP donne clairement envie d'en savoir plus sur ce jeune artiste à l'avenir prometteur. InFiné ne s'est pas trompé.
Chroniqué par
Camille
le 08/05/2008