Lorsque la musique discrète de Marek s’échappe de mes enceintes et investit mon salon, une douce quiétude (sic) s’installe, l’atmosphère devient fraîche, un brouillard épais se lève dans lequel on entrevoit tout de même quelques lueurs… Là est toute la musique de ce jeune producteur de ce qu’on qualifiera, faute de mieux, d’électronica.
Pianiste de formation, Marc Rouillon a utilisé pour la production de son oeuvre des samples de divers instruments classiques (hautbois, clarinette …) qu’il a retravaillés numériquement.
Entre voix aériennes, claviers liquides et douces rythmiques, cette autoproduction d’une qualité remarquable apaise l’âme et est idéale pour s’endormir … Seuls quelques click’n’cut’s bien placés perturbent la fluidité de cet opus.
A mi chemin entre Yasume et Mum, Quiètudes dégage une fraicheur indéniable; et, s’il démarre gentiment, force est de constater que les choses s’accélèrent sur la fin pour finir dans un tourbillon numérique étourdissant. A noter également le classicisme de certaines pistes qui ne sont pas sans rappeler le mexicain Murcof.
Un bien bel album, qui ne ferait pas tâche au sein de prestigieux labels électronica comme City Centre Offices ou encore Neo Ouija. A découvrir.