Sur son premier album,
Yasushi Yoshida expose une musique impressionniste allant voir du côté de la musique de film, de la pop ou de l’electronica semi expérimentale, avec prudence et, parfois, envie de trop bien faire.
Captivant lorsqu’il sert une musique électroacoustique minimaliste,
Yoshida alterne, en plus, ses manières de faire : opposant ici des reverses longs aux arpèges d’une guitare folk (
Parade for Closure), imbriquant là quelques field recordings aux digressions d’un piano lointain (
Octave of Leaves), défendant ailleurs un fouillis expiatoire (
Picture of Three Life, morceau partagé entre réminiscences de minimalisme américain et influence encore fraîche de
Four tet).
Malheureusement, lorsqu’il choisit de faire dialoguer piano et cordes (
Silent Park,
Dance Piece), l’ensemble - s’il peut fantasmer d’abord une rencontre entre le
Balanescu de
Marie T. et le
Sakamoto de
Furyo – dérive d’arrangements soignés en envolées lyriques trop appuyées, et qui durent.
Pâtissant de quelques maladresses,
Secret Figure a donc du mal à faire pencher la balance. Qui devra attendre l’heure adéquate, pour
Yoshida, de l’affirmation nécessaire.
Chroniqué par
Grisli
le 12/08/2006