Sur son premier album, 
The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble – 
Jason Kohnen et 
Gideon Kiers - pose les bases d’une musique à l’atmosphère chargée de références éclatées, qui pèse de tout son poids dans l’univers des musiques électroacoustiques flattées par les nuisances sonores. 
Souvent charmé par la redite (de la guitare répétitive de 
The Nothing Changes au swing redondant de 
Parallel Corners), le duo installe des pièces sombres, capables de tout sacrifier au marasme bruitiste (
Pearls for Swine) ou optant plus délicatement pour l’édification d’une marche lancinante (
Solomons Curse) - élan parfois proche du  
Requiem for A Dream du 
Kronos Quartet.
Privilégiant l’acoustique, 
Adaptation of The Koto Song combine les interventions d’un violoncelle et d’un piano avant de se faire batucada étouffée, quand 
Rivers of Congo adopte quelque posture jazz, au son d’un gimmick de contrebasse et du jeu lointain d’un trombone. Versant davantage dans l’électronique, 
Pearls of Swine évoque 
DJ Shadow, et 
Guernican Perspectives prend l’allure d’un dub mesuré. 
Au son d’une progression électronique au rythme étourdissant (
Vegas), 
The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble scelle un recueil de progressions obscures et éthérées,  butant souvent sur les parois des cloches sous lesquelles on les expose. En combinant de façon plutôt convaincante quelques genres éloignés. 
	
	
		Chroniqué par 
		Grisli		
		le 29/05/2006