Nôze déambule dans son nouvel intérieur et fabrique sa kitchen musique au rythme du coeur.
La cour des miracles dévoile ce plaisir communicatif des résonances concrètes, des casseroles en tam-tam, des couverts pour jouer des claquettes, et des boucles de voix attrayantes à souhait. Une performance in process around the (fun) house, comme si
Herbert se laissait prendre dans la ronde d'une jam un peu turbulente et très chaleureuse.
Nöze, c'est un peu comme si
Losoul se décomplexait en suivant les leçons de Jean-Pierre Coffe, avec le musicien de la rue d'en bas prêt à en placer une au tuba (
Locura). On passe d'une click-house (fuckinmido) rejouée acoustique, assez
Ark dans l'esprit (accents de soul tordue dans une partie de chant et break qui fait "move it move it!") à un interlude piano très
Drukqs (et
Cage à travers ça). Un air jazzy entrainant entre en transe sur un 4/4 martelé (
Yucca), et le
souffle se poursuit carrément free, et puis l'audacieux
Los Bulgaros vient tanguer avec élegance.
Craft Sounds and Voices se finit dans une electro-acoustique de doux-dingues (le mélange avec du blues de contrebande sur
one leg dog) et de
dong. Sur ces polyphonies enjouées et savantes, d'un savoir-faire musical original et rafraichissant, une porte se referme en soupirant ses dernières variations.
Chroniqué par
Guillaume
le 23/07/2005