Clem Snide est le nom du personnage du 
Festin Nu, livre de l'écrivain américain William Burroughs. 
End Of Love, évoluant dans un registre pop folk intimiste et sobre,  est le cinquième album du songwriter américain Eef Barzeley, qui fut enregistré durant sa dernière tournée, période qu'il confesse avoir été particulièrement sombre et déprimante. 
On ne se met pas tout de suite au diapason de ces morceaux, qui dévoilent progressivement  leurs charmes. L’on a raison pourtant de persévérer car cet album, s’il emprunte des chemins  déjà foulés, se révèle pourtant agréable.  La plume est belle, le vague à l’âme annoncé dès le titre 
End Of Love, est  illustré sur un premier titre éponyme qui annonce un album cependant non refermé sur un quant-à-soi étroit. Les textes témoignent régulièrement d’un mordant qui neutralise élégamment le pathos.  Sur le morceau d’ouverture à la nervure pop/ rock,  Eef dont la voix rappelle celle de Michael Stipe (
R.E.M) mais aussi certaines inflexions d’André d’
Herman Düne, tente d’expier en chanson le fatalisme (« No One will survive the end of love. »).
Si certains titres s’imposent facilement (
Fill Me With Your Light, morceau pop enlevé parfaitement grisant), d’autres mettent plus de temps, ainsi 
Tiny European Cars, ballade un brin douceâtre, mais qui se bonifie après écoutes.  La voix nasillarde de Eef se trouve arrondie par le chant délicat de Lara Meyerratken (
Crooked Fingers) qui l’accompagne également sur 
When We Become.  On retiendra 
Made For TV Movie, morceau folk dépouillé, joliment agrémenté en contrepoint de la candeur d’une voix d’enfant. 
Bryce Goggyn (
Pavement) et Mark Nevers (
Calexico, Lambsop), produisent cet album alt-country de facture assez (trop ?) classique : au sein de morceaux aux arrangements plutôt discrets , un titre néanmoins, le superbe 
Something Beautiful se distingue particulièrement, implacable rengaine soul sixties / musique latine qui risque de nous hanter pour quelques temps, justifiant presque à lui seul l’écoute de ce disque sympathique, auquel on pourra cependant reprocher une instrumentation un peu trop réservée et prévisible.
A noter qu'il existe une édition limitée 2 CDs de ce disque, avec en Bonus  : 
 01 - The Ballad Of David Icke 
 02 - South American Lullaby 
 03 - The Trick 
 04 - Tiny European Cars (KEXP Live Radio Sessions) 
 05 - Collapse (KEXP Live Radio Sessions 
 
	
	
		Chroniqué par 
		Imogen		
		le 17/07/2005