Prolifique musicien brésilien installé à Barcelone,
Didac Larriga a trouvé en Dekorder le label fidèle et encourageant, qui produit aujourd’hui
Atlas saltA (Map Lies, Border Lies…), mini CD d’une vingtaine de minutes, sur lequel
Un caddie renversé dans l’herbe poursuit une quête musicale intimiste, pleine de charme, mais trop souvent essoufflée.
Une fois les boucles rythmiques faites pièces maîtresses de ses morceaux,
Larriga s’empare d’un mbira ou de flûtes, et pose quelques notes parfois maladroites, leitmotivs exotiques qui aimeraient inciter au voyage. Si l’on reste dans le domaine du souhait, c’est que, 3 fois sur 6, l’apathie l’emporte, et empêche la réalisation des rêves (souffles approximatifs sur
Time, vide sidéral de
Liar).
Heureusement, deux titres sauvent un peu l’ensemble. D’avoir été réfléchis plus que les autres, sans doute. Le premier,
Miss, ouvre une boîte de Pandore d’où s’échappent des notes au prolongement naturel empêché par des coupes radicales, le tout sur fond de basses en surimpression. Quant au second,
Atlas, il installe une construction rythmique faite de bouts de ficelle électronique, décorée par les progressions ressenties d’un simili piano et d’un mélodica.
Nul doute qu’
Un caddie renversé dans l’herbe aurait gagné à proposer un ouvrage plus long. Le format d’
Atlas saltA ne le permettait pas. Il suffisait alors de retoucher un peu, de raccourcir encore ; de choisir enfin de proposer un single irréprochable.
Chroniqué par
Grisli
le 05/07/2005