Pas de doute, c’est elle.
Stina Nordenstam. Vous reconnaîtriez ce chant angélique entre mille. Candeur enfantine de la voix et gravité sombre des mots. La musique de la naïade suédoise a évolué tout au long de sa carrière, qui l’a conduite de
Memories of a Color, il y a maintenant treize ans, jusqu’à aujourd’hui
The World Is Saved, son sixième album. Mais toujours demeure comme immuable cette voix magnifique, qui insuffle charme et harmonie.
Premier album sorti sur son propre label, A Walk in the Park,
The World Is Saved a été conçu et réalisé chez elle à Stockholm, avec quelques uns des musiciens les plus talentueux de la scène suédoise, notamment le trompettiste
Goran Kajfés et le bassiste Johan Berhling. Finis pour le moment, les enregistrements à Los Angeles avec des artistes internationaux. Il était temps pour
Stina Nordenstam de se retrouver seule, de revenir à elle-même. Aucun invité sur cet album, comme avait pu l’être Brett Anderson, leader de
Suede, sur
This Is Stina Nordenstam, son précédent opus.
The World Is Saved semble condenser en son sein l’essentiel de sa musique : une pop jazzy sans prétention, sans artifice superflu, aux arrangements de cordes et de cuivres soignés, aux rythmes simples, et d’une pureté mélodique rare. Dans la proximité troublante de son chant,
Stina Nordenstam vous entraine dans son univers, insolite, nuage noir percé d'éphémères trouées de lumière. Son cœur bat au creux de votre oreille.
Pas de révolution musicale en germe dans cet album, juste une œuvre profondément personnelle et par là d'une originalité mais surtout d'une beauté presque palpable.
Chroniqué par
dfghfgh
le 28/11/2004