Hum... California, dernier album de l'Irlandais à la voix de velours, est l'album de sa discographie qu'il vaut mieux oublier: exit le trip hop mélancolique de toute beauté des précédents opus: California est un album pop soul plus optimiste (pourquoi pas?) mais sans épaisseur, aux orchestrations sirupeuses frôlant parfois la niaiserie ("California" est sans doute le titre le plus médiocre de l'album). Quant à la voix de Perry Blake, elle perd beaucoup à monter si haut dans les aigus.
A mi-parcours, "How can the knower be known?" réveille l'intérêt de l'auditeur, mais ressemble trop à du Perry Blake/ avant California, en moins réussi. La délicatesse charmante de "A face in the crowd" réussit même à faire un peu oublier la médiocrité des chansons précédentes, mais c'est sans compter "Morning song" (#9) qui nous replonge dans l'incrédulité... heureusement, et , il y a un très beau titre sur cet album, "Venus of the canyon",mais ironie du sort, c'est aussi le dernier: grand morceau illuminé par un choeur italien, que l'on répète en boucle pour se consoler de la déception.
Au final donc, une seule très belle chanson, mais qui fait difficilement oublier la faiblesse de l'ensemble, émaillé de fautes de goût assez déconcertantes: petits scratchs ridicules au début de l'imbuvable "Saying goodbye", cuivres grotesques, le virage très maladroit que prend "Morning song" au bout de deux minutes etc...
Espérons que California soit la seule erreur de parcours d'un artiste qui nous a habitué à beaucoup mieux que ce California pour midinettes.
Chroniqué par
Imogen
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