Encore plus précis, encore plus carré, Sable impressionne. Une fois la machine mise en condition, le bal démarre vraiment sur le fabuleux Barbarous coast. Sombre et planant, de vastes paysages lunaires et décharnés se succèdent, importés des tympans au cerveau grâce à une tension mélodique méthodiquement entretenue. Foolish s'axe plus largement sur une rythmique soigneusement articulée, le long de laquelle vient s'échouer une lointaine et froide nappe sonore. , plus massif, retrouve les grooves noisy typique à Celluloid Mata, effleurés eux aussi par une longue plainte artificielle. Atmosphère étouffant et glacial durant le démoniaque Zily lip-eze, puis retour des danses saturées et mécaniques avec Pieta ou Shell, tout simplement hystérique. Sonorités rugueuses et indus sur Pop porn doll, contre larsen aigu et quasi-douloureux pour Del mar. Code et son tempo lourd se chargent de faire place nette pour l'intriguant We sync. Plusieurs voix s'entremêlent en chuchotant de façon incomprehensible durant presque 5 minutes, créant ainsi une ambiance de repli sur soi assez agréable. Arrive ensuite Carbon sailor, simple et direct, terriblement efficace à haut volume. Sable persiste et signe avec son rythme dur et imperturbable, à mi-chemin entre le bruit et le rituel. Modulation in sync achève l'écoute de Sable sur une note douce et ambiante, acceuillie comme une oasis au milieu d'un désert de roches brûlantes.
Celluloid Mata en pleine possession de ses moyens propose là une pièce unique. Simple, sans jamais devenir simpliste, rugueuse, sans jamais tomber dans le vacarme gênant. A noter qu'il s'agit du dernier album original sous le nom Celluloid Mata.
Chroniqué par
Yragael
le 00/00/0000
Partager cet article : |
|
A lire également sur dMute : | |
|
|
|
|
|