S’agit-il encore de musique ? voici la question qu’oseront se poser certaines oreilles.
En effet, les créations de
Dat Politics possède quelque chose "à faire fuire vos parents". Pourtant l’agencement des beats "laptop" aigus à la manière de ceux des vieilles consoles 16 bits crée une ambiance presque jouissive.
Mais peut-on parler de musique minimaliste, alors que pourtant la composition paraît si complexe ?
Tout ce qui peut crée un rythme est utilisé, comme le bruit des lamelles d’une petite boîte à musique, les "tics tacs" d’une horloge, le grésillement de je ne sais quel appareil, d’une télé mal réglée (la voix de Tic et Tac ?), le hennissement d’un cheval et autres folies.
Une musique dans la ligné de
Kraftwerk, futuriste et ayant des sonorités un peu rétro, proches de celles d'
Add N to (X) et du style de
V.L.A.D dont l’abstraction reste présente sur une mélodie pourtant bien réelle avec même des paroles sur les titres
Tout bleu et
Pie.
Un album plus accessible que le précédent
Villiger, meilleur à mon goût, où
Kid606,
Matmos et d’autres sont venus ajouter leur pierre à l’édifice. Une musique qui aurait sa place au centre Pompidou, une musique oui... car il s’agit bien de musique. Musique où les instruments ont été entièrement remplacés par les ordinateurs, les programmes et samplers.
Chroniqué par
Antoine
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