A l'écoute de
Silent Witness, on est loin d'imaginer, si on ne le sait pas, que cet album est l'oeuvre d'un groupe français,
Overhead. En effet, tous les titres sont chantés dans un anglais impeccable (
Nicolas Leroux a vécu cinq ans à Londres), mais surtout, on a peu l'habitude en France de ce genre de pop atmosphérique et lyrique plutôt traditionnellement anglo-saxonne.
Premier titre,
Innerself, et le choc de cette voix de tête qui évoque aussitôt le grand
Jeff Buckley. Le mimétisme est d'ailleurs très troublant par certains endroits. Mais
Jeff Buckley faisait une musique définitivement rock contrairement à
Overhead, qui ne lâche la bride à la guitare et à la batterie que sur quelques titres (
Air,
Monkeys For The People et
Let Us Be). Ce qui domine sur cet album, c'est plutôt une pop spleenétique et jazzy portée par des cordes mélancoliques et des notes de claviers vintage (fender rhodes, orgue hammond) qui nous offrent une musique en apesanteur, transcendée par la voix d'ange de
Nicolas Leroux.
Gageons que de multiples écoutes ne tariront pas la source d'émotions que procure cet album.
Chroniqué par
Imogen
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