Le voilà enfin ce nouveau
Massive Attack ! Après cinq ans d’attente, la première écoute de l’album me déçoit... Le son est certes très bon, comme toujours chez
Massive Attack, mais il semble trop proche de
Mezzanine. Puis après plusieurs écoutes, on se laisse charmer par la magie de cet album.
Les beats sont très travaillés, ajustés les uns aux autres de manière habile, très posée, moins pesant que ceux de
Mezzanine, plus électro (comme sur
Future Proof ou
Name Tacken), presque breakbeat sur
Butterfly Caught. Les lignes de basses sont envoûtantes ; elles donnent toute sa force à un morceaux comme
A Prayer for England. Les effets vocaux jouent un rôle important, ils sont mis en avant avec la participation de
Sinead O'Connor qui porte une touche féminine, avec force et mélancolie sur
What Your Soul Sings et d’angoisse sur
A Prayer for England,
Horace Andy et Damon Albarn de
Blur... Les instru très ambiant vous envahissent, augmentent, s’effacent devant les beats, s’enchaînent... Piano, violons, guitares sont omniprésents, vous soulèvent, vous transportent, vous caressent, vous bousculent, vous émerveillent comme sur le morceau
Antistar.
Cet album est à écouter au casque pour apprécier, sans concession, l'agencement des beats, des basses, des instru et du chant. Un petit regret : deux, trois scratches auraient pu apparaître de temps en temps afin de retrouver des influences hip-hop un peu plus marquées. Peut-être sur le prochain album qu’ils sont déjà en train de préparer...
Chroniqué par
Antoine
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