Il est rare et précieux ce moment où dès les premières secondes d'un album, on pressent confusément sans savoir encore pourquoi, que la musique que l'on est en train d'écouter, on l'écoutera encore avec le même bonheur dans plusieurs années. Slow Motion Space est un de ces albums, touché par une sorte de grâce intemporelle, qui enveloppe l'auditeur dès les premiers instants..."je songe et me ronge les sangs..." ce sont les premiers mots de cet album, chantés par une voix féminine à la beauté mystérieuse, sensuelle et lancinante à la fois, et qui donnent le ton de ce post rock électronique sombre et poétique: chaque mot, chaque note est une petite déflagration au coeur... est-ce dans le chant, dans la beauté des textes, ou dans le charme énigmatique de cette musique magique qui se loge au creux de l'oreille et ne la quitte plus, qu'il faut en chercher la cause... cela n'a pas grande importance, puisque c'est tout cela à la fois, mais autre chose encore, indicible.
Il est rare et précieux ce sentiment d'être tiraillé entre l'envie de faire partager aux autres une musique que l'on aime et la tentation de ne la garder que pour soi, égoïstement. Curtis Newton fait ce genre de musique là, celle que l'on aime et que l'on ne veut que pour soi, mais qu'on n'imagine même pas savourer seule, car trop essentielle pour demeurer confidentielle.
Vous pouvez penser que j'exagère, écoutez donc Slow Motion Space, vous verrez bien...
Chroniqué par
Imogen
le 00/00/0000
par Prosper07 (le 17/01/2013)
J'avoue que cette musique est "spatiale" ou spéciale, c'est selon...
Planante, on a envie de l'écouter isolé ou esseulé pour mieux l'apprécier, mais on aimerait que tout le monde l'entende pour mieux s'enivrer avec...