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Balmorhea

: Pendant World



sortie : 2023
label : Deutsche Grammophon
style : Néoclassique

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Tracklist :
01/ Nonplussed 02/ Oscuros 03/ Step Step Step 04/ Desiderium 05/ The Bright Door 06/ Loess 07/ New Conditions 08/ Held 09/ Range 10/ Fire Song 11/ Violet Shiver 12/ Elsewhere 13/ Depth Serenade

Il n'est jamais trop tard pour parler de Balmorhea dans nos pages. Cette formation texane s'articule depuis 2006 autour du duo de multi-instrumentistes Rob Lowe / Michael Muller et évolue discrètement dans un genre que l'on rattacherait à une mouvance puisant dans un certain post-rock à forte consonance néo-classique (on pense à Rachel's aux États-Unis ou à Astrïd en France). Les œuvres protéiformes du sextet sont ainsi agrémentées d'éléments pouvant provenir autant de la folk que de la musique classique ou contemporaine tout en empruntant parfois des sonorités légèrement électroniques.

Les eaux dans lesquelles navigue Balmorhea sont toutefois moins troubles qu'il n'y paraît, le groupe cherchant plutôt à atteindre la pureté des eaux claires dans sa musique en effaçant toutes aspérités, une façon de faire qui peut d'ailleurs constituer la limite de certaines de leurs compositions lorsque celles-ci carressent trop dans le sens du poil et menacent de basculer dans un easy-listening confortable et ronronnant (l'album Clear Language en 2017). Mais lorsque ce n'est pas le cas, Balmorhea comble ce manque d'aspérité par une densité instrumentale donnant du relief à sa palette mélancolique et visant à quelques endroits une forme de grâce immaculée.

On peut sans doute affirmer que ce huitième album de Balmorhea semble se hisser parmi les meilleurs crus de la bande tant celui-ci possède une pesanteur qui manquait parfois auparavant et sait révéler de nombreux cîmes sensoriels remarquables. Tout le premier tiers de l'album (de Nonplussed à The Bright Door) est en ce sens un pur ravissement, soit un enchaînement de compositions majoritairement pianistiques qui se traverse telle une balade enivrante teintée de jazz contemporain et évoquant autant Esbjörn Svensson Trio que le Cinematic Orchestra ou plus récemment Bing & Ruth. La suite met plus en avant la guitare et reste tout aussi magnifique en faisant défiler des paysages contemplatifs dans lesquels rôde l'âme de Debussy (Loess, New Conditions).

Après quelques respirations languissantes (Held, Range), Pendant World s'achemine lentement vers une fin plus mélodramatique via notamment deux belles compositions (Violet Shiver et Depth Serenade) néo-classiques enrichies par la présence de la violoncelliste Clarice Jensen dont nous aimons beaucoup l'œuvre solo. Balmorhea signe donc là un album profond, merveilleusement émotionnel et d'une beauté mémorable.



Chroniqué par Romain
le 18/06/2023

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