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Hands Up Who Wants To Die

: Nil All



sortie : 2023
label : Fonoradar
style : Noise / Post-Hardcore

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Tracklist :
1/ Clothbound 2/ Late Cormorant Fishing 3/ 0-0 4/ L'inconnue 5/ Nausea 6/ Hell is Just More of What's Already True 7/ God's Favourite 8/ Ludger Sylbaris

Celui-là fait mal. Il fait même très mal. Déjà, rien que le nom du groupe : Hands Up Who Wants To Die ("que ceux qui veulent mourir lèvent les mains"). Non merci, on va encore rester un peu profiter de la vie si ce n'est pas trop demander, surtout lorsque celle-ci nous gâte d'albums aussi bons. Méchamment bons. Mais soyez quand même prévenus car ce degré de violence malsaine n'est pas forcément le genre de la maison. Le genre noise donc, dans ce qu'il peut avoir de plus dérangé et de plus caverneux. Le genre que ce quator irlandais venu de Dublin maîtrise à la perfection.

L'arrivée d'un nouveau chanteur complètement habité dans le groupe semble avoir donné une autre direction à ce troisième album – le premier depuis neuf ans – venant malicieusement nous chatouiller les entrailles entre deux coups de massue. La voix éructée de Rory O'Brien ravive bel et bien la flamme trentenaire d'une noise complexe et torturée rappelant tout autant le Serenade In Red (1995) d'Oxbow que le Face of Collapse (1994) de Dazzling Killmen. En seulement huit compositions articulées autour d'un long morceau pivot, l'hypnotique L'inconnue et ses huit minutes de sirène d'alarme en forme de spirale infernale, Hands Up Who Wants To Die déploie toute une armada de saillies inspirées donnant à Nil All l'allure d'un grand disque de noise radicale et accidentée comme on en entend trop peu.

Dès le premier morceau Clothbound, les irlandais s'amusent à casser un rythme qui invitait confortablement au headbanging en le décalant sournoisement mais judicieusement. La suivante Late Cormorant Fishing (ci-dessous) fait presque penser à une version plus nerveuse du Girls Against Boys période Cruise Yourself (1994) et vient nous rappeler alors l'efficacité redoutable que possède le groupe sur des chansons plus courtes et frontales. Mais le reste de Nil All arpentera par contre les territoires dangereusement vallonnés d'une noise aux guitares rugissantes, à la basse profonde et aux structures sinueuses avec une flopée de morceaux de bravoure (0-0, Nausea ou encore God's Favourite ci-dessous). On n'était pas venu pour souffrir mais, face à une réussite aussi éclatante, on serait presque tenté de tendre l'autre joue, en espérant ne pas attendre encore neuf ans pour prendre la claque.



Chroniqué par Romain
le 25/04/2023

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