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Tim Hecker

: No Highs



sortie : 2023
label : Kranky
style : ambient / Electronic

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Tracklist :
1/ Monotony 2/ Glissalia 3/ Total Garbage 4/ Lotus Light 5/ Winter Cop 6/ In your Mind 7/ Monotony II 8/ Pulse Depression 9/ Anxiety 10/ Sense Supression 11/ Living Spa Water

Cela fait un moment que l'on suit la discographie du canadien Tim Hecker dans nos pages, fidèle au poste à (presque) chaque sortie depuis l'un de ses plus beaux albums : Harmony in Ultraviolet en 2006. Et c'est toujours un plaisir de décortiquer les nouvelles œuvres de ce sculpteur sonore aujourd'hui de renom tant celles-ci continuent de creuser le sillon d'une ambient fragile et singulière sans jamais cesser de renouveler les éléments qui la constitue. On pourrait alors dire que les albums de Tim Hecker sont à la fois toujours les mêmes et jamais les mêmes. Toujours les mêmes puisqu'ils tentent à chaque instant d'organiser le chaos, ou du moins d'extraire une forme de magnificence d'un fatras de sonorités disparates naviguant dans les eaux troubles de l'électronique, de l'électrique, de l'acoustique voire de l'acousmatique. Puis jamais les mêmes car le compositeur s'intéresse constamment à des instrumentations inédites qu'il souhaite faire entrer en collision avec sa musicalité que l'on situerait à la frontière du drone, de l'electronica et du modern classical.

Ainsi après le piano et l'orgue des sommets Ravedeath, 1972 (2011) et Virgins (2013), après la chorale islandaise de Love Streams (2016) et l'orchestre japonais de Gagaku sur Konoyo (2018), c'est ici le génial saxophoniste Colin Stetson qui est invité à se confronter aux maelströms crépusculaires du compositeur basé à Los Angeles. Cependant, No Highs n'a pas été conçu autour de cette collaboration qui ne reste que parcimonieuse et préfère divaguer dans les méandres d'un monde en décrépitude, parfois martelé par les motifs répétitifs d'un synthétiseur vintage tel une sorte de version modernisée de la bande son du Sorcerer de William Friedkin signée Tangerine Dream. No Highs met à l'honneur les digressions désenchantées et les virées nocturnes éclairées d'une lumière blafarde, et si l'album manque peut-être de cohérence ou d'un concept fort comme certains de ses prédécesseurs, il ne manque pas pour autant de densité ni d'intensité et offre à l'auditeur une nouvelle plongée dans les ténèbres voluptueuses de ce grand compositeur du chaos.



Chroniqué par Romain
le 07/04/2023

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