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Built To Spill

: When The Wind Forgets Your Name



sortie : 2022
label : Sub Pop
style : Pop-rock

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Tracklist :
01/ Gonna Lose 02/ Fool’s Gold 03/ Understood 04/ Elements 05/ Rocksteady 06/ Spiderweb 07/ Never Alright 08/ Alright 09/ Comes a Day

Il y a six ans, en hiver 2016, je découvrais Built to Spill et leur album Ultimate Alternative Wavers. Une sorte de rock pour ado américain un peu en mal de repères et en même temps très second degré. Cet album m’a mené vers tout un filon du rock alternatif US que je ne connaissais pas encore bien : Dinosaur Jr., Grandaddy... Mais alors, comment un groupe avec le talent et le pédigré de Built to Spill peut-il encore être si méconnu de notre côté de l’Atlantique ?

À vrai dire, ce n’est pas mon rôle de faire l’historique de l’exportation de la musique en France des années 80/90 à nos jours. Quoiqu’il en soit, When the Wind Forgets Your Name porte bien le message de ses créateurs : un album qui, tel un sémaphore constant dans une mer sonore agitée, vient nous dire : « j’existe ; je suis là et que vous me voyez ou non, mon existence même porte mon message, atteste de l’essence de mon être ».

Chez Built to Spill, cette essence passe d’abord par Doug Martsch, le pilier et plumier du groupe, dont la voix combine avec brio puissance et fragilité (Never Alright). Le plus souvent sur des thématiques existentielles et autres calembours phonétiques, le chanteur oscille entre compositions rock puissantes (Gonna Lose) et délires plus downtempo (Rocksteady).

On reconnaît également les compositions léchées aux longues évolutions rythmiques et instrumentales, signature du groupe. Elles portent en elles tout un univers sonore sur lequel évolue Doug Martsch à la voix et à la guitare (comme sur Elements et son ambiance surf-aquatique).

The blind can see all eternity, the deaf can ear forever”. Par cette litanie déjà incantée dans Understood, le groupe conclut When the Wind Forgets Your Name en une déclaration existentialiste, en donnant du sens aux faiblesses des gens. Et à entendre les paroles de Comes a Day, cela n’a aucune réelle importance dans le long fleuve de la vie. Mais c’est justement dans cette multitude que Built to Spill continue de sa modeste façon à inscrire son histoire musicale. Comme une goutte d’eau dans un océan, qui aura pour certains plus de saveur que pour d’autres. « There’s no reason to explain, what we all go through is not the same ».



Chroniqué par Jonathan
le 09/10/2022

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