Étrange situation que la mienne en cette fin d’été pour le moins chaude. C’est en effet cette période que j’ai choisie pour découvrir un artiste venu du froid, et son superbe deuxième opus,
Hintergarten. Si l’hiver aurait sûrement été plus approprié pour l’apprécier pleinement, il a au moins ici l’avantage de me rafraichir les oreilles et l’esprit.
Soyons clair, on va d’abord ici parler de musique d’ambiance, de paysages sonores. Des paysages glacés bien évidemment, mais pas figés. L’ensemble est bel et bien vivant et, si l’on tend l’oreille on parvient à décrypter ici et là des cris d’oiseaux au loin, des pas dans la glace ou encore le vent polaire qui balaye la banquise en début de journée. Une fragile fresque de laquelle émane une beauté toute organique.
Hannu possède un vrai talent de compositeur, c’est certain. Tout au long de son album, il parvient ainsi à marier parfaitement son électronica minimaliste avec une multitude d’instruments aux sonorités étranges et autres samples discrets.
Parfois naïve, parfois exotique, la musique d’
Hannu ne ressemble à aucune autre si ce n’est peut-être celle de
Daedelus, dans la démarche du moins. Facile à aborder et pourtant complexe dans sa construction, elle évoque beaucoup avec peu et donne des envies de voyage et de découverte.
Le résultat est tout bonnement exquis et offre un parfait échappatoire à l’auditeur vous l’aurez compris. Envoûtant.
Chroniqué par
Fabien
le 04/09/2009
