Arch Woodman sort du bois avec un premier disque au titre autant improbable qu'impossible, et qui transpire d’ambition. Alors que la scène folk parisienne est souvent beaucoup trop timorée, le jeune Archie montre les dents.
Hunter ouvre l’album comme pouvait le faire
The Fear sur le
This is Hardcore de
Pulp : les guitares explosent en boucles courtes sur un larsen de fond qui pourrait être signé
New Order.
Lorsque
Arch Woodman se laisse entraîner dans l’arpège d’une musique folk plus classique (
Penfriends,
Slowly Singing), c’est avec autant de brio qu’un
Lauter ou qu’un
Will Oldham : l’émotion est là.
Le breton a clairement une oreille tendue de l’autre côté de l’océan et la pop du jeune Archie est celle d’un
Bonnie 'Prince' Billy passé sous le filtre de
Broken Social Scene, allant d’un registre à l’autre sans avoir peur du bruit. Clarinette, petite voix féminine et xylophone égayent un disque qui, tout en s'achevant sur des accents d’
Architecture in Helsinki, nous laisse sur une furieuse envie d’en redemander.
Draped Horse Blue Licorne Argentée Feather Blue est indéniablement une des révélations françaises de l'année 2008.
Chroniqué par
Igor
le 19/02/2009