Auprès d’une section rythmique dont l’intimité n’était déjà, en 2002, plus à démontrer – celle formée par le contrebassiste
John Edwards et le batteur
Mark Sanders –
Frode Gjerstad passe de la clarinette basse au saxophone alto, et mène une autre forme d’improvisation efficace.
Lorsqu’il ne sert pas une pièce arythmique de la taille de
The Welsh Chapel: Part 5 – déconstruit forcément, mais d’une déconstruction mesurée -, le trio rend une musique jouant de ses connaissances : ainsi, le free jazz de
Gjerstad investit les intonations funk d’
Edwards (
Part 1) ou le swing imposé par la batterie de
Sanders (
Part 3).
Ne s’interdisant pas de recourir à la mélodie (
Part 4), le saxophoniste tire des musiciens qui l’accompagnent un atout supplémentaire et complémentaire, qui met autrement au jour ses qualités. Assurant en quelque sorte la direction du set,
Sanders et
Edwards permettent au leader, débarrassé de ses obligations de surveillance, les digressions les plus fantasques et les envolées les plus extrêmes (
Part 2). Qui élèvent encore un peu le champ de ses possibilités.
Chroniqué par
Grisli
le 03/10/2006
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