Epaulé par une kyrielle d’intervenants – parmi lesquels se glissent le saxophoniste
Daniel Carter ou l’ultra célébré
Sufjan Stevens -, le
Castanets de
Raymond Raposa traîne, sur
First Light’s Freeze, sa pop folk dans la boue sombre, avant de la faire sécher au soleil.
Ancré dans un downtempo ténébreux, l’album file à la vitesse où une new beat generation traîne ses savates. Au son de folksongs minimales (
Good Friend, Yr Hunger,
Bells Aloud), de pop progressive défaillante (
No Voice Was Raised) ou de morceaux d’ambient acoustique mis bout à bout (
Reflecting in the Angles,
First Light’s Freeze).
Ici, la voix nasillarde de
Raposa évoque celle de
Dylan ou d’
O’Rourke ; là, sa musique revêt des intentions proches de celles d’
Eels, de
Bonnie Prince Billie ou de
Sparklehorse. A même le sol,
Castanets s’inscrit en droite ligne de ces influences, et entraîne l’auditeur à sa suite, parti qu’il est à la rencontre d’un but qu’il semble ne jamais s’être fixé.
La balade est paisible, humble et plaisante. N’a l’air de rien et invite pourtant à la récidive. Qui approfondit à chaque fois l’analyse des chardons et digitales plantés sur
First Light’s Freeze.
Chroniqué par
Grisli
le 26/01/2006